Ma vie chez les Maraudeurs (Chapitre 2)

Je me rendis compte que je savais comment manier une baguette magique, comment préparer une potion de rétrécissement, quelles étaient les propriétés de certaines plantes et pleins d’autres choses. Je me sentis tout à coup beaucoup plus sûre de moi que je ne l’avais jamais été. Quelques minutes plus tard, j’entendis toquer à la porte du bureau. Là, un homme semblant assez vieux entra dans le bureau. Il tenait sous son bras une étrange boîte de la longueur d’une baguette magique, mais d’une bonne largeur. Je me demandais si ce n’était pas Mr Ollivander, le célèbre vendeur de baguette magique qui se tenait devant moi. 

- Bonjour Ollivander, comment va votre magasin ?

Le dénommé Ollivander se tourna vers Dumbledore souriant, mais tourna la tête vers moi. Il fronça les sourcils et dit d’une voix assez ferme et douce à la fois :

- Albus, c’est… la fille de la… ? 

Dumbledore acquiesça, tandis que je fronçais les sourcils de curiosité. 

- Euh, bonjour Miss. Je suis Mr Ollivander et je suis ici pour vous aider à trouver une baguette magique qui vous correspondra.

Il sortit plusieurs baguettes qui ne firent pas l’affaire apparemment. Il en sortit une énième de son boîtier en disant :

- 28,6 centimètres, bois d’ébène, crin de licorne. Je ne sais pas encore si celle-ci pourrait vous convenir. Mais, qui ne tente rien n’a rien.

Je pris la baguette avec la main gauche. Puis, je me sentis comme m’envoler, je vis une étrange lumière briller autour de la baguette et moi. Ça y était, j’avais enfin trouvé ma baguette. Dumbledore et Ollivander sourirent gentiment en me voyant à la fois soulagée et émerveillée. 

Mr Ollivander partit quelques minutes plus tard. Le professeur Dumbledore me conduisit devant un tableau représentant un buffle allongé. Il prononça « Licorne », ce qui me fit sourire. J’ai toujours aimé ces magnifiques et pures créatures. Il pénétra dans l’antre, je le suivis. Je me retrouvais dans une chambre grande et magnifique. Il y avait un grand lit à baldaquin, ceux dont je rêve quand j’imagine ma vie dans ce monde. Une porte était entrouverte, je me laissais à penser que c’était la salle de bain. Dumbledore se tourna vers moi, un léger sourire aux lèvres. 

- Ceci est votre chambre pour cette nuit. Je viendrais vous chercher demain matin à l’heure du petit déjeuner pour vous présenter officiellement ainsi que vous faire passer le test du Choixpeau. J’ai réfléchi à une histoire que vous pourriez raconter afin de vous fondre dans la masse. Vous serez une jeune fille qui apprenait la magie par correspondance, mais qui a perdu sa famille lors d’une attaque de Mangemorts. Il y en a eu une tout près de votre région, en France. Savez-vous comment on doit faire pour transplaner ?

- Oui, mais je n’avais pas très bien compris lorsque je l’ai lu la première fois, mais maintenant, je pense qu’il ne me manque plus que la pratique, dis-je un sourire aux lèvres.

- Très bien. Alors, je vous laisse vous coucher. Je pense qu’une grosse journée vous attend demain. Heureusement, vous arrivez juste à la première semaine de la rentrée. Vous irez prendre votre emploi du temps chez votre nouveau directeur de maison. En même temps, vous lui donnerez vos options.

- Professeur, je viens de me rendre compte que je n’ai pas passé mes B.U.S.E.S. 

- Oh, je n’y avais pas pensé non plus à vrai dire. J’irai voir le ministère pour voir quelque chose en rapport avec votre… bref. Je vous laisse, ne vous inquiétez pas pour vos B.U.S.E.S, je m’en occupe. A demain.

- Bonne nuit, professeur.

Je me pris une bonne douche bien chaude, j’ouvris une armoire pour voir si quelque chose pourrait faire office de pyjama. A la place, je trouvais des uniformes plein l’armoire. Je me pris alors une chemise blanche afin d’aller enfin me coucher. Je mis ma baguette sur ma table de nuit et me blottis dans mes draps. Je me mis alors à penser à mes parents, Angélique, ma petite sœur, Céline, ma meilleure amie. Est-ce que j’ai réellement existée dans mon monde ? Est-ce que je vais un jour rentrer chez moi ? Les larmes se mirent à couler, je n’arrivais plus à m’arrêter. Je ne m’étais jamais sentie aussi seule au monde. Tout mon monde me manque, mon portable, mon chat, Choupette, mon ordinateur, mon Ipod rempli de toutes les musiques que j’adore, ma chambre. J’étais justement en train de faire des travaux dessus. Je venais d’avoir un nouveau lit, tout en elle allait être renouvellé. 

Le lendemain, je me réveillais, la tête en bouillie. Je ne sais pas combien de temps j’ai pleuré, mais je ne me souviens même pas m’être arrêtée. Je me levais, me pris une autre douche pour me décontracter et me calmer. Je sortis et me brossais les cheveux pour faire un peu moins « je sors du lit ». Je me mettais un des uniformes qui étaient dans l’armoire, il m’allait parfaitement. Je fis le lit d’un coup de baguette, c’est trop cool ! Maman ne pourrait pas m’engueuler parce que je ne fais pas mon lit. En pensant à ce que maman dirait, je me sentis tout à coup moins joyeuse. J’entendis toquer, je me redressais et accorda au tableau de s’ouvrir. Le professeur Dumbledore surgit en souriant, je lui rendis son sourire, néanmoins crispée. Je le suivis calmement extérieurement, intérieurement, je paniquais. Je vais être présentée devant la presque totalité des élèves et professeurs. Moi qui n’arrive pas à supporter le fait qu’on me regarde trop. Je me redresse et inspire une grande bouffée d’air pour me ressaisir. 

On arrive dans une petite salle, sûrement la salle par laquelle les premières années sont regroupés avant d’entrer dans la Grande Salle. Il me dit d’attendre et que quand j’entendrais mon nom, j’entrerais par la Grande Porte. Il se dirigea vers l’intérieur et j’attendis quelques minutes avant d’entendre qu’on m’appelais. Je me mis à marcher lentement, mais d’un pas assuré dont je ne me connaissais pas. Je franchis les énormes portes en bois. Je vis quatre longues tables remplies d’élèves, au fond, une table longue en perpendiculaire, la table des professeurs. Je m’avançais à travers les tables, tous les yeux étaient braqués sur moi. Je vis les garçons des différentes maisons m’observer d’un regard brûlant. Je n’y étais pas du tout habituée. Je me sentis comme puissante, je pouvais me montrer telle que je suis, personne ne connaissait mon véritable caractère. Je tournais la tête vers une table à l’air plus conviviale, la table des Gryffondors sans hésiter, je croisais le regard de Rémus et des Maraudeurs. Ils me sourirent gentiment et je leur rendis. J’avançais toujours confiante et arrivais devant l’estrade. Là, un tabouret sur lequel était posé un vieux chapeau tout rapiécé n’attendait que moi. Je m’assis sur le tabouret et mis le Choixpeau sur la tête. J’entendis alors une voix rauque dans ma tête.

- Mmmm… tu es l’élue des moldus… intéressant. Je vois dans ta tête que tu souhaite faire tes preuves, je pense que tu…

- Je ne désire pas aller à Serpentard, si c’est ce que tu crois, Choixpeau.

- Oh… je vois que tu connais une grande partie de notre monde. Très bien, alors pour toi ce sera… GRYFFONDOR !!!!!

Je souris et me précipitais vers la table de ma nouvelle maison. Les Maraudeurs m’acclamèrent, je me sentis rougir. Je m’assis à côté de Lily, en face de Rémus et de Sirius. Je croisais les yeux ambrés de Rémus, il semblait tellement content de me voir à sa table que je me sentis rougir. A mon autre côté, je pus voir une horde de filles, maquillées comme des voitures volées. Sûrement les groupies des Maraudeurs. Lily me sourit gentiment et me dit :

- Salut, Sophie. Ça va mieux ?

- Bonjour Lily. Oui, et toi ? lui demandai-je en me servant un verre de jus de fruits.

- Oh ça va. Au fait, tu as reçu ton emploi du temps ?

- Non, pas encore. Dumbledore m’a dit d’aller voir mon ou ma directrice de maison pour lui demander et choisir mes options. Je ne sais pas encore lesquelles prendre. Au fait, qui est notre directeur ou directrice ?

- Alors pour notre directrice de maison, c’est le professeur de Métamorphoses, Mc Gonagall. Tu vois, c’est la femme qui est assise à la droite de Dumbledore.

Je tournais la tête en direction de la personne que Lily m’indiquait. J’ouvris brusquement les yeux, dans les livres d’Harry Potter. J.K Rowling a toujours décrit Minerva comme une personne qui semble avoir un, excusez-moi l’expression, « balai dans le c… ». J’avais devant moi une Mc Gonagall ayant les cheveux en demie-queue, l’air à la fois décontracté et sérieux. 

- Sophie, ça va ? me demanda d’une voix rauque et douce, Rémus.

- Hein ? Oh. Oui, Rémus. Merci beaucoup pour hier. 

- Oh, mais de rien. Au fait, j’y pensais, puisque tu es à Gryffondor, je pourrais t’apprendre plus en profondeur l’art des échecs, dit-il d’un air malicieux.

Les groupies des Maraudeurs me lancèrent un regard tellement noir que je me demandais si elles étaient vraiment à Gryffondor. Cependant, je n’eus pas le temps de lui répondre que l’une d’elles se rapprocha de notre groupe, tout en minaudant pathétiquement.

- Mais, Rémus, tu pourrais m’apprendre à moi aussi. Tu sais, le rouge et le noir sont mes couleurs préférées en plus.

Lily et moi, on se mit à rigoler. La fille peinturlurée nous regarda d’un air méchant. Elle avait les cheveux châtains.

- Eh Dubois, qu’est-ce que tu veux ? Je suis sûre que tu ne sais même pas pourquoi je parlais de ces couleurs.

- Oh, mais bien sûr que si. Tu sais, je suis peut-être novice en ce qui concerne les échecs, mais je sais qu’en général les pièces sont en noir et blanc.

La fille devant moi se redressa, bouillonnante de colère. Lily se mit à rire encore plus fort. James, à ses côtés la rejoignit, tout comme Rémus et Sirius. La fille se leva précipitamment, suivie par sa cour, en me lançant un « Tu me le paieras, Dubois ». Je me remis à rigoler avec les autres. 

- Je crois que je ne me suis pas fait une amie. Je dis en ayant l’air déçue, ce qui augmenta le rire de mes amis.

Lily et James étaient obligés de se tenir l’un l’autre tellement il riaient. Une jeune fille brune s’approcha de notre groupe, souriant de toutes ses dents. 

- Salut, tu as l’air d’être quelqu’un d’instinctif et courageux pour oser, dès le premier jour casser le coup de Mathilde. Bienvenue à Poudlard. Je me présente, Maria Vectra.

- Oh, bonjour. Moi c’est Sophie Dubois, mais je pense que tu as entendu Dumbledore parler de moi. 

Maria allait me répondre quand Sirius poussa Rémus pour se mettre face à la brunette. Il la regarda d’un air charmeur et lui dit :

- Bonjour, ma Maria. Comment vas-tu aujourd’hui ? Tu as rêvé de moi ? Je suis sûr que tu es attirée par moi.

- Black, je ne suis en aucun cas TA Maria ! Le monde ne tourne pas autour de toi, alors lâche moi ! s’exclama Maria.

- Oh, mais ce n’est pas très gentil ma colombe et je…

- Black, je t’ai déjà dit au moins cent fois de ne m’appeler comme ça !

- Mais, amour je…

Je restais bloquée, je ne savais pas que Sirius pouvait réagir comme James avec Lily, pour le peu que j’ai lu sur les Maraudeurs. Je regardais, estomaquée la dispute qui se déroulait sous mes yeux. 

Je tournais la tête vers les autres, qui continuaient de déjeuner comme si de rien n’était. Rémus se pencha vers moi, et d’un regard encourageant, qui fit battre mon cœur plus vite, me dit :

- Ne t’inquiète pas. Ils font ça tout le temps.

Et là, on entendit un « LA FERME REMUS » hurlé par Maria et Sirius. Ils se regardèrent rageusement et retournèrent chacun dans leur petit déjeuner. Le calme se fit à la table. 



Quelques minutes plus tard, les Maraudeurs, Lily et Maria m’accompagnèrent jusqu’au bureau de Mc Gonagall. Je les remerciais et entrais dans le bureau. Là, Mc Gonagall était installée à son bureau et m’attendait apparemment. 

- Bonjour, Miss Dubois. Installez-vous je vous prie.

- Bonjour, professeur.

- Le professeur Dumbledore m’a expliqué votre situation. Est-ce que vous êtes absolument sûre de ce que vous avancez à propos des évènements qui vont se produire ? me demanda-t-elle en me regardant dans les yeux et d’une manière réellement inquiète.

Je me mis à réfléchir, est-ce que je pouvais avoir confiance en Minerva ? Bien sûr, quelle question. Et puis, autant l’avoir de mon côté.

- Eh bien, je l’ai lu dans mon livre, mais peut-être que, je l’espère, peut-être que ça ne se passera pas exactement comme je l’ai expliqué hier au directeur. Après tout, le peu que je connais sur la période actuelle est assez minime, puisque ce que j’ai lu se passait surtout dans une vingtaine d’années. 

- Mmmm… très bien. Cependant, si vous avez quelques informations sur le déroulement des évènements, venez m’en parler ou au professeur Dumbledore. Bon, je sais que vous n’avez pas encore choisi vos options. Voici la liste des options proposées.

La femme me donna un parchemin.


Options pour les A.S.P.I.C.S

- Défense contre les forces du mal avancée
- Métamorphoses avancées
- Botanique
- Potion
- Arithmancie
- Etudes des runes anciennes
- Etudes des moldus
- Divination
- Soins au créatures magiques
- Astronomie


- Professeur, quelles sont les options essentielles pour devenir Auror ou Langue de Plomb ?

- Eh bien, je vois que vous en connaissez quand même un bout sur notre monde, Miss. Sinon, les options essentielles sont bien entendu la DCFM, les Potions, les Métamorphoses et ensuite, vous pouvez prendre une autre option pour avoir une spécialité en tant qu’Auror.

- D’accord, alors je choisis ces trois-là.

Le professeur me tendit un autre parchemin quelques minutes plus tard. Je regardais alors mon nouvel emploi du temps.


Sophie Dubois, 7ème année, Gryffondor

Lundi 9h – 12h

Potions Gryffondor – Serpentard

14h – 16h

DCFM Gryffondor – Serdaigle

16h – 18h

DCFM avancées 

Mardi 9h – 10h

Métamorphoses Gryffondor – Poufsouffle

10h – 13h

Botanique Gryffondor – Serdaigle

14h – 17h

DCFM Gryffondor – Serpentard

Mercredi 10h – 12h

Potions avancées

Jeudi 9h – 12h

Métamorphoses avancées

14h – 17h

Botanique Gryffondor – Poufsouffle

Vendredi 9h – 11h 

DCFM Gryffondor – Serdaigle

13h – 17h

DCFM avancées



Je sortis du bureau souriante, il ne restait plus que Rémus qui m’attendait devant la porte. Je lui souris et je le vis rougir. 

- Ben, où sont les autres ? 

- Eh bien, Lily et James doivent des cochonneries dans un coin sombre, Peter avait un petit creux et joue l’arbitre pour le nouveau combat Maria/Sirius. Alors, je me suis dit que tu ne connaissais peut-être pas le chemin pour aller à la salle commune, enfin, sauf si tu préfères aller dans le parc. 

Je ris doucement à la mention de Maria et Sirius. 

- Eh bien. Je voudrais bien aller poser mon emploi du temps dans mon dortoir. Mais, après, si tu veux, on peut aller dans le parc.

- Pas de problème. Au fait, fais voir ton emploi du temps pour comparer avec le mien.

- Tiens. Mais, tu te trimbales toujours avec tes horaires sur toi ?

Il me sourit timidement et compara nos deux parchemins.

- C’est super, on a presque tous les cours pareils. Sauf pour la Botanique, moi, j’ai …tudes des Moldus à la place. Tu es moldue.

- Oui… enfin, je veux dire mes parents son… étaient moldus.

- Tes parents sont… morts ? me demanda-t-il, désolé.

- C’est rien, tu pouvais pas savoir. Oui, ils sont morts, ainsi que ma petite sœur, Angélique.

- Oh, je…

- On pourrait changer de sujet, s’il te plaît. C’est difficile pour moi.

- Oui, bien sûr. Alors, sinon ?

- Eh bien, je trouve que Poudlard a l’air fantastique. J’ai l’impression qu’il y a pleins de mystères.

Rémus me lança un regard à la fois malicieux et troublant. Nous continuâmes cependant à marcher vers la salle commune de Gryffondor. Nous arrivâmes devant un tableau représentant une dame assez grosse. C’est presque la même que dans Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban. Rémus donna le mot de passe, « Téméraire » et nous entrâmes. 

Je pénétrais dans la salle commune des rouges et or et m’émerveillais. Rémus me sourit, voyant ma réaction. La salle commune était composée de trois ou quatre canapés rouges, deux tables entourées de chaises, un tableau d’affichage et une gigantesque cheminée. Tout semblait tellement confortable, même les chaises dont les élèves qui étaient installés autour des tables afin de faire leurs devoirs. 

- Hum hum… bin, ici, c’est notre salle commune, comme tu peux le constater. A ta gauche, les escaliers mènent aux dortoirs des filles et ceux de droite à ceux des garçons. Attends…

Rémus se dirigea vers une septième année qu’il me semblait connaître, peut-être que c’est la future Mrs Londubat ? Bref, il revint vers moi, accompagné de la jeune fille. Elle avait un joli visage un peu lunaire. Rémus me conforma dans mon idée, elle me sourit gentiment.

- Voilà, Sophie, je te présente Alice Dawson, une septième année. Elle est dans ton dortoir avec Lily et Maria. Elle va te montrer votre dortoir, je t’attends ici.

Je remerciais Rémus d’un sourire et commençais à monter avec Alice, je ne pus m’empêcher de me retourner pour regarder Rémus. Le jeune homme souriait et rougissait.

- Alors, Rémus a l’air de s’intéresser beaucoup à toi. 

- Hein ? Non, qu’est-ce que tu racontes ? Franchement qui pourrait s’intéresser à moi ? Surtout lui.

- Arrêtes, j’ai bien vu tout à l’heure comment il t’a regardée. Et quand tu as casser Mathilde, alors là. Franchement, j’ai cru qu’il allait tomber de son banc. Enfin bref, tes affaires sont déjà installées. 

- Merci. Alors, tu as un petit ami ? Oh… pardon, c’est peut-être pas mes affaires.

- Oh mais c’est rien. Oui, j’en ai un. Il s’appelle Franck Londubat, on est ensemble depuis presque six ans. Et toi, t’as un copain ?

- Oh, moi tu sais. Depuis toute petite, je n’ai jamais intéressée les garçons. J’ai l’impression que je suis tout ce qu’ils n’aiment pas, alors. Pour résumer, je n’ai pas de copain.

- Franchement, les garçons de là où tu viens doivent vraiment être aveugles, ou ne pas avoir de goût. Ce matin, quand tu es entrée dans la Grande Salle, tous les mecs étaient presque à baver par terre. Même mon Franck te regardait avec de l’admiration.

- Désolée, ne t’inquiète pas. Je ne vais pas te le voler. Je trouve ça vraiment surprenant. J’ai l’impression d’être dans la quatrième dimension tellement c’est improbable pour moi ce genre de situation. 

Nous entrâmes dans le dortoir. Il y avaient quatre lits à baldaquins aux draps et aux rideaux rouges. Une grande malle était déposée devant un des lits. Alice se dirigea vers celui-ci. 

- Voilà, c’est ton lit. Je te laisse, je dois rejoindre Franck pour… nos devoirs.

- Ne t’inquiète pas, tu peux dire faire des câlins. Je dois rejoindre Rémus aussi de toute façon.

Alice me sourit espiègle, je lui lançais un regard noir. Elle rigola, alors qu’on redescendait toutes les deux. Alice me sourit et partit vers un garçon qui ressemblait énormément à Neville, logique, c’est son père. Quant à moi, je cherchais Rémus du regard. Soudain, deux mains chaudes et douces se posèrent délicatement sur mes yeux. Je souris malicieusement.

- Qui est-ce ? demanda la personne derrière moi, d’une voix sensuelle, mais masculine qui me donna des frissons dans le dos.

- Sirius ?

- Non…

- James ?

- Non…

- Arthur ?

- Qui c’est celui-là ? demanda un Rémus, les sourcils froncés.

Il enleva ses mains de mes yeux. Il ressemblait à un petit garçon qui faisait un caprice pour avoir un bonbon. J’éclatais de rire et lui dis : 

- Mon ex. Un polonais.

- Ah… Et vous êtes resté ensemble longtemps ?

- Non. Ce n’était pas vraiment… ce que j’attendais. Bref, c’est bon, on peut descendre dans le parc ?

- Hein… oui. Viens. 

Il me prit la main, celle-ci était chaude. Et nous sommes sortis de la salle commune, j’eus tout de même le temps d’apercevoir Mathilde et sa cour nous regarder avec des yeux exorbités. Mathilde et moi, le temps d’une seconde, sommes regardées dans les yeux. Je vis là la haine qu’elle éprouvait pour moi. Tout comme une des filles qui m’avaient humiliée lors de ma scolarité, dans mon monde. Le comble était qu’elle portait le même prénom que cette personne qui me jaugeait du regard. 

Bref, Rémus et moi commencions à traîner dans les couloirs. On marchait l’un à côté de l’autre, épaule contre épaule. Nous arrivâmes dans l’immense Hall d’entrée. Je regardais, tout aussi émerveillée que lorsque je suis entrée dans la salle commune. C’était encore plus impressionnant que dans les films ou même la description des livres. Je sentis un vent assez frais. Je souris de bien-être. Rémus, lui avait la tête tournée vers moi, et souriait également. Nous sortîmes dans le parc. Qu’est-ce que je dis ? C’est pas un petit parc de rien du tout. Devant nous, un immense lac, entouré d’herbe. De l’autre côté du Lac Noir, une immense et effrayante forêt s’imposait à ma vue. Une brise fraîche me chatouilla les joues, ce qui devait me les avoir rougies. Rémus et moi marchions lentement dans le parc. 

- Alors, ça te plaît ?

- Eh bien, oui. J’aime beaucoup. J’en avais déjà entendu parler, mais on ne m’avait jamais dit que cela pouvait être aussi… gigantesque. Oui, je crois que c’est le mot.

- C’est exactement ce que je me suis dit quand je suis venu ici. Lors de ma première année, je cherchais les serres, pour aller en Botanique. Mais, quand j’ai vu ce diaporama, je me suis mis à fixer l’horizon. Du coup, je suis arrivé en retard et j’ai fait perdre 5 points à Gryffondor. 

Nous nous mîmes à rire doucement. Rémus fronça les sourcils et se retourna. Je me retournais également et je pu avoir sous mes yeux un jeune homme brun aux cheveux gras, il portait l’uniforme de Serpentard. J’eu soudainement envie de rigoler. Devant nous se tenait Severus Rogue. Il me regardait d’un air admiratif, mêlé de haine. Il s’approcha de nous.

- Alors, Lupin. T’essaie de draguer ?

- Dégages, Rogue. Répliqua Rémus avec hargne.

- Eh, la nouvelle ! dit-il en se tournant vers moi.

- Bonjour, tout d’abord, je m’appelle Sophie Dubois. Mais appelle-moi Dubois.

- Peu importe. Réponds à ma question. Si tu connaissais un hybride, par exemple un loup-garou, comment réagirais-tu ? demanda-t-il avec un sourire mauvais tourné vers Rémus, qui pâlit.

Rémus, me regarda, la main dans sa poche, prêt à utiliser sa baguette, au cas où Rogue puisse faire une bêtise. Je souris, incapable de m’en empêcher. Je lui répondais, autant à lui qu’à Rogue :

- Eh bien, si j’en connaissais un, je ne pense pas que j’en serai effrayée. Si c’est que tu penses. J’en suis même fascinée, d’ailleurs, si tu veux tout savoir.

Rogue me regarda d’un air tellement étonné et choqué que je me suis mise à rigoler. 

- D’autres questions ?

Il secoua la tête négativement et partit sans demander son reste. Quant à Rémus, il s’était figé, toujours tourné vers moi. Je me tournais vers lui, toujours souriante.

- Hum… Tu n’as pas peur des loup-garous ? C’est étonnant. En général, les gens sont effrayés lorsqu’on les mentionne.

- Oh… non. Tu sais, j’adore tout ce qui traite du fanstasti… je veux dire… j’ai lu énormément de livres dessus. Je peux même te dire que je sais en reconnaître un quand j’en vois un. D’ailleurs, tu…

- Euh… tu viens. J’entends déjà Sirius et Maria arriver.

Il partit précipitamment, me laissant en plan. J’aurai peut-être pas dû lui parler de ça. C’est un terrain glissant avec Mr Lupin. Il s’engouffra à l’intérieur du château. Je le suivis, mais, n’ayant pas assez de souffle, je le manquais de peu apparemment. Il ne restait que Maria, figée au milieu du couloir. J’arrivais, essoufflée dans le Hall. Je me dirigeais vers elle. 

- Hey…

- Qu’est-ce qui s’est passé avec Rémus ? Qu’est-ce que c’étaient que ces allusions ? Pour qui travailles-tu ? La Gazette du Sorcier ? me demanda-t-elle abruptement.

Je me figeais, choquée par la colère et l’étonnement avec lequel elle venait de m’adresser la parole. Je tentais le tout pour le tout.

- Non, non. Je veux bien t’expliquer, mais on pourrait aller dans un endroit où personne ne pourrait entendre ce que je vais t’expliquer.

La brune me regarda, un peu étonnée. Puis, soupçonneuse, me demanda :

- Tu penses à un endroit en particulier ou ?

- Je ne suis pas sûre que tu saches, mais bon. Je pense en effet à un endroit. La Salle sur Demande. Tu sais où elle est ?

- Non.

- Très bien. Alors, elle se trouve au septième étage, à côté de la statue de Barnabas le Follet. Tu connais ?

- Oui, mais, il n’y a aucune porte.

- Allons-y, c’est très important.

Elle me prit le poignet et nous nous précipitâmes à travers les couloirs. Nous arrivâmes près de la statue, je lui disais de m’attendre là. Je passais trois fois devant un pan de mur, tout en pensant très fort que je voulais une salle confortable. J’entendis une exclamation étouffée, j’ouvris les yeux et devant moi une grande porte en chêne s’était matérialisée. 

- Comment tu as fait ? Et comment tu as su ?

- Les réponses sont pour plus tard. Entrons.

Nous entrâmes dans la Salle sur Demande. Devant nous se tenait devant une mini salle commune. Nous nous assîmes sur un canapé. J’inspirai profondément et commençais mon récit.

- Voilà, tout d’abord, je voudrais avoir ta parole que tout ce que je te dis ne sortira pas de cette salle.

- Mais… Pourquoi ?

- Car ma vie dépend de ce secret. Il ne faut surtout pas que les Maraudeurs et Lily l’apprennent. Je ne suis pas quelqu’un comme les autres. Je ne viens pas de ce monde.

Je la vie se tortiller sur son fauteuil lorsque je mentionnais les Maraudeurs. Je vis ses yeux s’agrandir de stupéfaction. Oups, j’y suis peut-être allée un peu fort.

- Bon, je m’appelle bien Sophie Dubois, je suis une française tout ce qu’il y a de plus banale. J’ai fait mes études dans une école primaire privée, j’ai aussi fait mon collège dans cette même école. J’ai fait un BEP en Secrétariat, puis une Première Bac Pro toujours en Secrétariat, mais je ne me sentais pas faire ça toute ma vie. Alors, j’ai demandé à être transférée en Comptabilité, mon école m’a fait redoublée. J’ai 19 ans et pas 17. je n’ai normalement aucun pouvoir magique, car dans le monde où je vis. Ce château, tout ce qui est ici, fait partie d’un livre. Une saga de livres, en fait. C’est l’histoire d’un jeune homme qui a vécu chez son oncle et sa tante, mais le jour de ses onze ans, le demi-géant, Hagrid vient le chercher et lui annonce qu’il est un sorcier. Il est déjà très célèbre dans le monde magique. Il est Celui-qui-a-survécu contre le grand mage noir, Lord Voldemort. Celui-ci a tenté de le tuer un an après sa naissance. Cependant, le sort s’est retourné contre lui. Pendant toute sa scolarité à Poudlard, Harry a combattu plusieurs fois le Seigneur des Ténèbres. Il a vu un élève mourir sous ses yeux, son parrain également. Ses parents ont été tué par Voldy lors de la première année d’Harry. Tout cela a commencé à cause d’un des meilleurs amis du père d’Harry, qui les a bien blairé, il a trahi les Po… parents d’Harry à Voldemort, il a fait croire à tout le monde que c’était le frère de cœur du père d’Harry qui les avait trahi. Ce qui entraîna celui-ci à Azkaban pendant plus de douze ans…

- Tu plaisantes ? Franchement, si c’est vrai… ce que je doute, comment peux-tu savoir le secret de Rémus ?

- Parce que le héros du livre, Harry est le fils de James et Lily. 

Je la vis s’éventer de la main, les yeux écarquillés. Complètement choquée. Puis, je vis dans ses yeux un éclat de compréhension.

- Tu veux dire que James et Lily vont être… assassinés par Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ? Mais comment peux-tu avoir lu tout cela alors que ce n’est même pas arrivé ?

- Comme je te l’ai dit, dans mon monde, tout ce qui nous entoure, n’existe que dans un livre. Je ne sais pas du tout comment j’ai atterrie ici. J’étais tranquille à mon lieu de travail, quand il y a eu un énorme vacarme dans la cave. Je suis descendue voir de quoi il en retournait quand une lumière éblouissante m’a aveuglée. Je me suis sentie tomber et j’ai atterrie sur Rémus. Même Dumbledore ne sait pas du tout comment je peux rentrer chez moi. Et si Dumbledore ne peut pas m’aider, qui le peut ? 

- Comment ça se fait que tu as pu voir le château si tu n’as pas de pouvoirs magiques ? D’après ce que je sais, seuls les sorciers peuvent le voir.

- Eh bien, il semblerait que j’ai tout de même quelques aptitudes. Lorsque j’ai mis le Choixpeau sur ma tête, il a dit que j’étais « l’élue des moldus », je n’ai pas très bien compris pourquoi d’ailleurs. 

- D’accord, mais cela ne m’explique toujours pas comment tu sais le statut de mon chez cousin.

- Ton cousin ? Qui est-ce ?

- Eh bien Rémus. Tu ne savais pas qu’il était mon cousin ? Dans ton livre, on ne parle pas de notre lien de parenté ?

- Pour dire la vérité, sans vouloir te vexer, on ne te mentionne même pas. On parle très peu de la période des Maraudeurs.

Maria resta quelques secondes interdite. Je crois que je la comprend. Elle apprend qu’elle fait partie d’un livre dans lequel on ne la mentionne même pas. Il y a de quoi être déboussolé.

Tout à coup, Maria sursauta brusquement, ce qui me fit aussi sursauter. Elle sortit de sa poche un petit miroir. Un miroir à double sens. On entendit la voix douce et mélodieuse de Lily la Tigresse.

- Maria, nom de Merlin ! Réponds ! Où est-ce que tu es ? On mange dans quelques minutes. Tu ne saurais pas où se trouve Sophie, Rém’ la cherche partout dans le château. En plus, Mathilde a fait une grosse bourde, elle a critiqué So’, ce qui fait qu’il s’est énervé. Il lui a dit qu’elle allait se faire voir, que même si il ne connaissait pas Sophie, il comptait bien approfondir sa relation avec elle. Alors, Mathilde a viré au rouge, elle est partie en pleurs. On t’attends.

Lorsque la conversation s’était coupée, j’étais toujours figée, rougissante. Maria leva la tête vers moi. Elle était déconcertée par le débit de paroles de sa meilleure amie. Elle souriait cependant de toutes ses dents. Elle commença à rigoler, je la joignis dans son fou rire. Nous nous calmons au bout quelques petites minutes et sortons de la salle en courant.



17/08/2010
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