Poème : La liberté
Enfin libre ! Sortant enfin de ce carnage,
Je cours vers la lumière qui m'a aidé
A résister à l'envie de mourir sous les rouages
De coups de fouets qui claquaient.
Je m'enfuis tout droit vers les rails,
Ceux qui m'ont emmené dans cet enfer.
Je leur montre que je les emmerde ces rails,
Je quitte en homme libre cet enfer.
Tous ces pleurs, ces cris, ces morts,
Ma famille, mes amis, tous gazés.
Puis, les SS nous disaient qu'ils brûlaient,
Que c'était l'odeur de leur chair. Morts !
Une histoire tellement commune dans cet endroit ;
Tout le monde y a perdu un être cher ici,
Chacun d'entre nous avait un statut d'objet ici.
Quelle tristesse ! Quelle monotonie dans cet endroit !
Enfin libre ! Une fois que je suis arrivé
A la plage, j'enlève mon pyjama rayé,
Je plonge enfin dans l'eau. Je me lave.
Je me sens tellement sale, comme de la lave.
De la lave en fusion brûle en moi,
Comme une force indescriptible qui me
Tire vers la sortie, vers le soulagement. Moi.
Je vois alors le tatouage de mon humiliation.
Sosow
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